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cinémathèque française - Page 2

  • Ouverture du cycle Melville, ce soir, à la Cinémathèque avec "Le Cercle rouge"

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    Je vous rappelle que c'est ce soir que s'ouvrira le cycle Melville à la Cinémathèque Française avec la projection du "Cercle rouge" de Jean-Pierre Melville dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.

    Je vous rappelle également qu'à cette occasion j'organise un concours exclusif et exceptionnel pour vous permettre de remporter un coffret de 7dvd de Melville. Pour tenter votre chance, c'est ici.

    Rendez-vous demain sur inthemoodforcinema.com pour le récit de cette soirée exceptionnelle.

  • Soirée Courrier international (1ère partie) : exposition "Fellini La Grande Parade", au musée du Jeu de Paume

     

    courrier1.jpgPour le lancement du second numéro de son Cahier de tendances, le Courrier International a eu l'excellente idée de célébrer l'évènement au musée du Jeu de Paume avec au programme l'exposition Fellini, un concert du groupe Girbig (voir article suivant ci-dessus), et avec la présence du lauréat du prix Courrier international du meilleur livre étranger 2009 ( Zoyâ Pirzâd pour « Le Goût âpre des kakis »); et l'idée encore plus excellente de m'y inviter...

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    courrier4.jpgDans le cadre de « Tutto Fellini ! » , le musée du Jeu de Paume (par une exposition conçue par Sam Stourdzé ouverte au public depuis ce 20 octobre jusqu'au 17 janvier 2010), en association avec la Cinémathèque Française (rétrospective intégrale jusqu'au 20 septembre 2009 de Fellini cinéaste mais aussi scénariste, notamment pour des films de Rossellini, mais aussi conférences et notamment une conférence intitulée « La Strada, le temps de l'effroi », le jeudi 5 novembre) et l'Institut culturel italien de Paris ont décidé de rendre hommage au Maestro Fellini.

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    Ci-dessus, Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans "La Dolce vita"

     A l'instar de Tati à qui la Cinémathèque a récemment consacré une magnifique exposition (lire mon article ici), s'il est bien un cinéaste dont l'univers était tellement significatif, reconnaissable et en même temps mystérieux qu'il impliquait une exposition, c'est Fellini.  Un univers tel que le nom de son créateur est devenu un adjectif : fellinien. Synonyme d'étrangeté, d'exubérance, d'impertinence, de formes généreuses, d'onirisme, de poésie, de personnages improbables, d'êtres effroyables, de beauté visuelle flamboyante, de fantasmagorie cauchemardesque, ou de rêves sordides, cruels, mélancoliques, tendres.

    L'exposition nous plonge dans les origines de son univers retraçant sa carrière depuis ses débuts de caricaturiste de presse (premiers dessins publiés dans des hebdomadaires satiriques, gags comiques et sketchs pour émissions radiophoniques, puis collaboration avec Rossellini...) et nous fait parcourir les méandres de son processus créatif et de son débordant imaginaire. Ses thèmes de prédilection y sont ainsi explorés et éclairés : les rêves, l'illusion, le cirque, les médias, et bien sûr les femmes dont le sublime était parfois à la frontière du grotesque et inversement...

    "Son psychanalyste le  lui avait ainsi dit: Vous dessinez très bien, vous rêvez beaucoup : dessinez donc vos rêves ! ».  Cette plongée dans son inconscient matérialisée par ses rêves qu'il dessinait  est une des clefs de son univers. On décortique ainsi sa déconstruction du réel qui devint cette « Grande Parade ». Le monde devient un cirque onirique.   L'exploration de son contexte de création éclaire (un peu) son univers obscur et flamboyant dans lequel la magnificence ou l'extravagance de l'image primaient, avant le jeu des acteurs (qu'il faisait plus souvent compter que jouer pour postsynchroniser  les voix, parfois avec d'autres) avant le scénario (qu'il qualifiait d'"odieusement indispensable").

    Comme toute grande œuvre, cette exposition consacrée  à celle de Fellini nous montre l'intemporalité de son travail et à quel point il pouvait être clairvoyant et visionnaire  dans sa critique de l'hypertrophie médiatique, la publicité, la télé-poubelle, la société du spectacle... même si lui-même les a utilisés notamment en réalisant des publicités que l'exposition diffuse d'ailleurs.

    Des extraits de films et des images inoubliables devenues scènes mythiques jalonnent l'exposition : le visage de clown triste et malicieux de Giuletta Masina, inoubliable Gesolmina, la célèbre scène de la fontaine de Trevi avec Mastroainni et Anita Ekberg dans « La dolce vita »... Et puis évidemment ses acteurs : Anita Ekberg, son double Mastroianni, Giuletta Masina, Claudia Cardinale... et cette musique de Nino Rota qui accompagne l'exposition et nous immerge dans son univers joyeusement cauchemardesque, une folie délirante qui n'imprègne peut-être pas suffisamment l'exposition même si à travers cette judicieuse et complète sélection de photographies, d'extraits de films, de dessins, d'affiches, de magazines, de films amateurs, d'actualités d'époque et interviews parfois inédits (comme des photographies couleur de la « Dolce vita » ou de « 8 ½ ») c'est une véritable plongée dans l'univers iconoclaste et si reconnaissable de Fellini. Plus de 400 pièces qui en font la première grande exposition dédiée au Maestro.

    Une exposition qui, à défaut de la satisfaire entièrement suscite davantage encore notre curiosité et notre envie de voir « Tutto Fellini » ! Et puis surtout cette exposition  nous fait réaliser à quel point il était unique, fantasque, brillamment inimitable et singulier et dans une époque parfois un peu grise, et en manque de rêves, de poésie, d'imaginaire, cette exposition est un bonheur salutaire... que je vous recommande donc !

    Fellini, la Grande Parade -du 20 octobre 2009  au 17 janvier 2010

    À Concorde Mardi de 12h à 21h
    Du mercredi au vendredi de 12h à19h
    Samedi et Dimanche de 10h à 19h
    Fermeture le lundi
    Tél. 01 47 03 12 50

    www.jeudepaume.org

     

  • L'affiche de l'exposition Tati censurée ou l'absurdité à son paroxysme...

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    Je vous parlais il y a quelques jours de la passionnante exposition consacrée à Tati à la Cinémathèque Française (Cliquez ici pour lire mon article), une exposition qui fait aussi parler d'elle pour une raison d'une absurdité toute tatiesque que ce dernier aurait certainement tournée en dérision tant elle est grotesque, voire consternante.

    Sur l'affiche de la rétrospective et de l'exposition, le cinéaste arbore son indissociable pipe mais sur l'affiche diffusée dans le métro et les bus, la pipe a disparu, remplacée par... un moulin à vent ! C'est Métrobus, la régie publicitaire de la RATP, qui a pris cette décision : estimant que  " l’affiche était contraire à la loi" (en réalité la loi Evin, lequel Evin vient justement de juger cette décision ridicule). Si cette loi me semble particulièrement juste et nécessaire, son application en l'espèce me laisse pantoise! Va-t-il bientôt falloir supprimer toutes les scènes de films dans lesquelles des acteurs fument ou boivent? C'est d'autant plus ridicule que cette représentation est celle de M.Hulot et non vraiment de Tati lui-même. C'est donc ici un personnage. Cette suppression semble sous-entendre que nous ne saurions faire la distinction entre la fiction et la réalité ou entre une campagne publicitaire prônant le tabagisme et un objet métonymique donc indissociable d'un personnage de fiction, et donc un symbole artistique, tout comme le célèbre tableau de Magritte, "La trahison des images", dont on se demande bien quel sort pourrait lui être réservé!

     La Cinémathèque Française a parlé d'une mesure "absurde et risible"... d'autant que M.Hulot, le héros de Jacques Tati, n'allume jamais sa pipe dans aucun de ses films ! 

    J'en profite pour vous signaler qu'en plus de l'exposition et la rétrospective à la Cinémathèque, le Centre d'Art contemporain le 104 propose de visiter une reconstitution grandeur nature de la Villa Arpel, celle qui a servi de décor au film "Mon Oncle".

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    Ron Howard vient lui aussi d'être victime de cette censure absurde, Métrobus ayant refusé d'afficher cette publicité pour le film "Anges et Démons" de Ron Howard, au motif qu'elle comporte l'interrogation "Que nous cache le Vatican ?" se rapportant au film et Métrobus se réfugiant derrière son droit de réserve en invoquant "Nous sommes tenus à une neutralité et il nous est interdit de faire quelque communication à caractère politique que ce soit". Sans commentaires...

    Sandra.M